Tourisme alternatif : 3 manières de voyager autrement
A l’heure des selfies et des vacances mises en scène sur les réseaux sociaux, de nombreux voyageurs préfèrent opter pour le tourisme alternatif. Ce dernier se distingue du tourisme de masse en remettant au cœur du voyage les expériences authentiques, les échanges avec la population locale ou encore la solidarité. De nombreuses initiatives se sont ainsi développées ces 10 dernières années. Voici 3 manières de voyager autrement. Les connaissez-vous ?
1. Le glamping
Derrière cet anglicisme un peu barbare se cache une nouvelle tendance du tourisme en plein air. Mot-valise obtenu par la contraction des termes « glamourous » et « camping », le glamping met à l’honneur les logements insolites au cœur de la nature... sans oublier le confort. Oubliez le camping sauvage ou les grands complexes avec piscines à toboggans, faites donc place au camping glamour ! Apparue il y a une douzaine d’années, cette tendance se confirme, notamment auprès des citadins en quête d’une escapade verte le temps d’un week-end ou plus.
Tipis, yourtes, cabanes perchées dans les arbres, roulottes : le concept séduit aussi par la diversité des logements qu’il est possible de trouver. Les niveaux de confort peuvent varier également allant parfois jusqu’au grand luxe. Il existe même des logements insolites et éco-responsables.
Bref, le glamping se prête à toutes les envies : escapades en famille, week-end romantique ou expérience à vivre entre amis !
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2. Le Woofing
Voici encore un anglicisme dérivé de l’acronyme WWOOF (Worldwide Opportunities on Organic Farms) – on trouve parfois l’orthographe « wwoofing » - qui désigne un réseau mondial de fermes biologiques créé dans les années 1970 en Angleterre. Depuis, ce réseau s’est étendu dans le monde entier. En adoptant le woofing on se porte volontaire – on devient « woofer » - pour découvrir le travail à la ferme, et ainsi profiter de son voyage pour renouer avec la nature, faire connaissance avec des habitants et se rendre utile. Les hôtes volontaires reçoivent ainsi une aide, en contrepartie du gîte et du couvert. Le but du woofing est de faire découvrir aux âmes volontaires différents aspects du travail dans une ferme biologique tout en facilitant les échanges. Cette pratique est ouverte à différents types d'exploitations : permaculture, cueillette, attelage, etc.
Pour les curieux, le woofing offre une autre manière de voyager : en dehors des quelques heures de travail quotidien consacrées à l’exploitation, libre à eux de vaquer à leurs occupations et de découvrir la région ou le pays comme ils le souhaitent !
Le woofing est notamment prisé des étudiants et jeunes actifs car il permet aussi de voyager à moindres frais ! Grâce aux organisations nationales qui composent le réseau WWOOF, ce mode de voyage alternatif est possible dans de nombreux pays (y compris en France).
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3. Le Help Exchange
La démarche « gagnant-gagnant » du woofing a fait des émules partout dans le monde. En se démocratisant, il a donné lieu à d'autres initiatives, dont un autre réseau mondial : le Help Exchange ou Help X. Le concept est similaire : avec le système Help Exchange, on voyage aussi autrement – et à moindre frais – et de manière solidaire. La différence réside dans le fait que le woofing s’inscrit particulièrement dans une démarche éco-responsable, en plus d’être solidaire, et défend des valeurs liées à l’écologie et au développement durable. Avec le Help X, les voyageurs s’invitent aussi chez des hôtes qui leur offrent le gîte et le couvert, voire les accompagnent dans la découverte de leur pays ou de leur région en contrepartie d'une participation bénévole à différents travaux. Ces derniers peuvent être agricoles (pas forcément dans des fermes biologiques) mais pas seulement : toutes sortes de projets sont proposées. Ainsi, les hôtes peuvent être des particuliers qui rénovent leur maison ou ont besoin d’une aide au quotidien (garde d’enfants, cuisine, jardinage) ou bien des propriétaires de chambres d’hôtes, de gîtes ou d’auberges en recherche d’un coup de main. Partout dans le monde, la communauté de helpers (les voyageurs volontaires) vit ainsi une expérience de voyage différente. Comme pour le woofing, cette manière de voyager permet de rencontrer des locaux et de se rendre utile tout en découvrant une autre région, un autre pays, une autre culture pendant son temps libre.
D’abord démocratisé dans les pays anglo-saxons (Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande), ce mode de voyage alternatif s’est depuis répandu dans de nombreux autres pays.
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