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Le secteur de l’aérien en pleine verdisation

Le secteur de l’aérien en pleine verdisation

L’innovation au cœur de l’avion

 

L’année 2020 n’aura pas été le meilleur cru pour le secteur de l’aérien. En effet, les conséquences de la crise s’étendent sur l’ensemble des acteurs comme les avionneurs, les équipementiers ou encore les aéroports.

Les analystes prévoient un retour à la normale en 2024-2025. 

Les acteurs dans le domaine sont en train de construire l’avenir de l'aéronautique sous un jour plus raisonné, plus juste et en particulier plus “vert”.

 

Un plan de verdisation prévu pour 2035

 

Yannick Assouad, DGA chez Thales explique qu’une verdisation de l’aéronautique s’articule autour d’une maturation des technologies, de l’aviation en général jusqu’à l’aviation de transport. 

Pour rappel, le plan de soutien à l’aviation de la part du gouvernement français de 15 milliards d’euros marque un véritable tournant pour l’ensemble de la filière rassemblée autour d’un même objectif : sortir en 2035 un avion avec une empreinte carbone neutre.

Elle détaille l’approche de Thales en trois axes complémentaires.

Le premier concerne les moyens de propulsion. En effet, ce domaine va apporter des améliorations sur l’utilisation de l’hydrogène, des biocarburants ou encore des carburants synthétiques pour minimiser l’empreinte carbone. Le second axe de progrès concerne la consommation de l’avion. Les ingénieurs travaillent sur un progrès qui permettra à l’avion de rester performant tout en utilisant moins d’énergie (équipements plus légers et compacts par exemple). Enfin, le dernier axe de progrès repose sur l’optimisation des opérations. Concrètement, cela veut dire qu’un système de contrôle du trafic aérien sera mis en place pour mieux gérer les vols. Cette nouvelle conduite du vol s'appuiera sur les données traditionnelles récoltées jusqu’ici, mais y ajoutera un taux de consommation des avions, le “green index”, qui identifiera la conséquence du vol sur l’environnement. Cette mesure sera déployée sur l’ensemble du trafic aérien en France.

Yannick Assouad argumente cette initiative comme étant une opportunité. En effet, consciente que le secteur de l’aéronautique se devait de proposer un avion plus respectueux de l’environnement, elle estime que cette crise accélère le processus d’innovation.

 

Une aviation plus lente ? 

 

En parallèle aux initiatives prises par les grands constructeurs dans l’aéronautique, il y a un autre mouvement, celui de la sobriété.

En effet, les ingénieurs du cabinet B&L Évolution pensent que la transformation totale du secteur aérien est très difficile. C’est la raison pour laquelle ils prônent une diminution drastique du trafic.

 

L’équipe d’ingénieurs reste réaliste : d’ici une cinquantaine d’années, de nombreux avions peu émetteurs voleront dans le ciel. En attendant, les acteurs du secteur doivent continuer leur trajectoire innovante pour proposer une flotte moins polluante. Et pas que. Les voyageurs devront faire attention à utiliser l’avion de manière plus raisonnée. Selon leurs calculs, le secteur aérien devrait diminuer d’au moins 2,5% par an le nombre de passagers. Plus simplement, les ingénieurs conseillent d’inverser la tendance comparativement à 2019 où le taux de voyageur avait augmenté de 4%.

Auteur : L'équipe d'Air Indemnité

Crédit photos : © Unsplash

Rédigé le 19/01/2021

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