Appel à la grève des PNC de Norwegian Air les 24, 25 et 26 avril
Décidément, les vacances de printemps ne sont pas de tout repos pour les voyageurs. Alors que le trafic aérien reste perturbé en Espagne par des grèves des agents des aéroports et du personnel de la compagnie espagnole Air Nostrum, c'est au tour du personnel de cabine de Norwegian Air d'être appelé à faire grève. Un préavis de grève a été déposé pour les 24, 25 et 26 avril.
158 personnels de Norwegian concernés
L'UNAC (Union des Navigants de l'Aviation Civile) appelle à la grève les PNC (hôtesses et stewards) de la compagnie norvégienne à bas coûts. Les raisons principales : alerter sur les conditions de travail et la rémunération de ces personnels navigants. Le syndicat à l'origine de l'appel à la grève représente 70% des 158 PNC de la compagnie aérienne basés à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Or, depuis cet aéroport, Norwegian opère entre 3 et 6 vols quotidiens à destination des Etats-Unis (New York, Boston, Los Angeles, Fort Lauderdale, Orlando, et Denver), ce qui fait craindre des perturbations pour les passagers qui ont prévu un vol avec cette compagnie low-cost cette semaine...
Il est pour l'instant difficile de connaître l'impact de cet appel à la grève sur le programme de vols de la compagnie en cette semaine de vacances scolaires. Selon le syndicat, si cet appel à la grève n'a pas été soumis au vote des employés, il est néanmoins soutenu en interne et on ignore si des négociations sont prévues avec la direction de Norwegian.
Rappel des droits des passagers en cas de grève de la compagnie
Si la grève est suivie, les voyageurs qui ont prévu un vol avec Norwegian Air risquent de connaître des annulations de vol ou des refus d'embarquement faute de personnel suffisant à bord pour prendre en charge la totalité des passagers...
Droit à une prise en charge
En vertu du règlement européen CE 261/2004, la compagnie aérienne est tenue de prendre en charge ses passagers dès lors qu'elle annule leur vol ou qu'elle refuse de les embarquer suite à une grève de son personnel.
En cas d'annulation ou de refus d'embarquement, la compagnie doit non seulement proposer à boire et à manger à ses clients, mais elle doit aussi leur donner le choix entre :
- un vol de remplacement dans des conditions de voyage similaires
- le remboursement du billet d'avion
Dans le premier cas, la compagnie doit donc prendre en charge ses passagers jusqu'au prochain vol, ce qui peut alors inclure hébergement et trajets depuis/vers l'aéroport si le vol de substitution ne peut avoir lieu le jour même. Dans le second cas, elle n'est plus tenue d'assister les passagers (puisqu'ils renoncent, ce faisant, à voyager avec elle). Le remboursement du billet d'avion doit s'opérer dans les 7 jours suivant l'annulation du vol.
Droit à l'indemnisation
« Bien souvent, il y a confusion entre remboursement et indemnisation. Or, cela n'est pas pareil. » rappelle Anne-Laure Hery, porte-parole d'Air Indemnité. En effet, lorsqu'un vol est annulé et que la raison de l'annulation est imputable à la compagnie aérienne (comme une grève de personnel), celle-ci doit indemniser ses passagers pour le préjudice qu'ils subissent même si elle a, par ailleurs, replacé les passagers sur un vol de remplacement ou qu'elle les a remboursés s'ils ont renoncé à voyager avec elle. Cette indemnité est, contrairement au remboursement, indépendante du prix du billet. Le règlement européen prévoit en effet trois paliers d'indemnité. Ces montants forfaitaires sont liés à la distance parcourue par le vol :
- 250 euros par passager pour les vols inférieurs à 1 500 km
- 400 euros par passager pour les vols de 1 500 à 3 500 km et pour les vols intracommunautaires (c'est-à-dire qui relient un aéroport de l'U.E à un autre aéroport de l'U.E)
- 600 euros par passager pour les vols supérieurs à 3 500 km
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