'Confinés mais en voyage' - Ep. 4 : Voyage gustatif
Techniques, saveurs et ingrédients varient d’un continent à un autre, d’un pays à un autre, et définissent ce que nous appelons des “cuisines”. Preuve de l’importance que ces cuisines revêtent à nos yeux, deux d’entre elles ont été élevées au rang de patrimoine immatériel de l’humanité. Cocorico, l’une d’entre elle est la cuisine française, en très bonne compagnie avec la cuisine mexicaine.
En ces temps de confinement, l’équipe d’Air Indemnité - toujours volontaire pour parler de cuisine - a voulu partager avec vous ses meilleures recettes pour vous embarquer dans un voyage des sens sans bouger de chez vous.
Martin nous emmène au Brésil grâce à une recette de sa grand-mère
Martin, comme beaucoup d’entre nous certainement, a la chance d’avoir une grand-mère reine des fourneaux. Sa spécialité, un plat brésilien : la feijoada, appelée tout simplement féjoade. Fort ému de pouvoir parler de ce plat, Martin nous évoque alors tous les souvenirs liés à ce plats, extraits choisis:
“Mes grands-parents ont vécu au Brésil à Saint Paul quand mon père, ses frères et soeur étaient hauts comme trois pommes. Tous les étés, nous sommes conviés chez ma grand-mère pour la fameuse féjoade. Ce déjeuner traditionnel commence toujours par un apéritif à la cachaça + citron vert (la batide) sous un soleil de plomb, à l'ombre de la vigne couverte de bouillie bordelaise. Il est aussi prétexte à de longues histoires du passé racontées par des gens ayant clairement déjà trop bu de batide. Ma grand-mère a toujours parlé de Saint-Paul comme des années magnifiques. Les gens étaient gentils, les enfants parlaient portugais couramment car ils l'avaient appris en jouant dans la rue. Il faisait chaud. Les aller-retours en France en bateau amusaient beaucoup les enfants qui adoraient la piscine sur le bateau. Des histoires entendues mille fois depuis ma plus tendre enfance.
C'est pour moi un plat signature de ma grand-mère (qui en a tant...) ainsi qu'une madeleine de Proust. J'ai beau avoir perdu le goût à cause du Covid-19, j'ai le goût de la feijoade dans la bouche au moment où j'écris ces mots.
La féjoade, ce sont des féjons (haricots noirs) cuits avec du cochons (queue, oreille, ...) et du cove. Le cove, je crois qu'au départ c'est du choux ailé mais nous on le fait avec de la salade coupée en lamelles. Le tout servi avec du riz pilaf. Un délice !”
Pour la recette originale, il faudra nous laisser un commentaire et convaincre Martin de partager ce secret familial si jalousement gardé. Autrement, vous pourrez trouver la version classique ici.
Petite précision finale de Martin, qui a son importance :
“Sinon, vers 20 ans, j'ai demandé à ma grand-mère où se situait exactement Saint-Paul, ville dont elle parlait depuis toujours, et elle m'a répondu ... ben c'est Sao Paulo…”.
Leïla nous invite en Tunisie, à Sidi Bou Saïd, comme si vous y étiez avec une bonne chakchouka
Tunis, Sidi Bou Saïd, sur une petite colline pleine de verdure, des maisons blanches aux volets et portes bleus se tassent au bord de la mer et constituent ce quartier si magique de la capitale Tunisienne. Suivez le guide, faites chauffer les casseroles, et fermez les yeux, on vous y emmène.
Un plat qui transporte Leïla, c’est la chakchouka (ou tchoutchouka) tunisienne. Une porte sur Tunis s’ouvre dans la cuisine grâce aux effluves de tomates, poivrons, oignons ou encore du fameux raz el hanout. Et pour y être encore plus, n’hésitez pas à aller jusqu’à faire votre propre harissa maison, mais attention les yeux, ça pique !
Pour voyager depuis chez vous par ici.
Direction le Yémen avec Safa et son fattah moz
Le fattah moz dont nous parle Safa vient du Yémen. Mais le fattah est un plat originaire de la région du levantin ; on en retrouve des traces jusque dans l’Egypte des pharaons. S’il existe des variations, le plat de base reste le même : une tranche de pain recouvert d’ingrédients frais : du yaourt, des graines de sésames, des pois chiches, etc.
Safa, elle, nous conseille donc la version yéménite: “le 'fatta moz' yéménite que l'on mange traditionnellement dans une 'makhbaza'. Plat à base de galette et de banane avec comme accompagnement du poisson grillé au piment.”
Pour la version libanaise du fattah, par ici.
Une fois n’est pas coutume, Joanne nous attire du côté du Brésil avec des vapeurs de fruits de mers à en tomber à la renverse
Et avec le témoignage de Joanne, c’est comme si nous y étions : “une bonne moqueca de peixe du Brésil (à base de poissons, crevettes) = un délice de plage.”
Ce plat en sauce à base de lait de coco, de tomate, de persil et de poisson blanc saura réveiller vos papilles de leur léthargie et vous embarquer sur les plages de Rio de Janeiro en un rien de temps. Décollage immédiat pour le Brésil par ici.
Un tourbillon de saveurs, extraits des autres plats proposés par l’équipe
Pour Lucas, le plat qui le fait voyager est très simple, mais terriblement efficace : “la paella des vacances en Espagne.” On a certainement déjà tous goûté ce plat typique espagnol, et pour ceux à qui cela aura mis l’eau à la bouche, la recette par ici.
Laura, elle, nous parle de la moitié de ses origines avec des plats mexicains (il nous fallait bien représenter l’une des deux cuisines au patrimoine mondial de l’UNESCO !) dont elle a le secret. Ses deux spécialités : le guacamole et les chilaquiles au poulet ! Elle se fend même d’un petit conseil pour réussir votre guacamole à coup sûr : “ beaucoup, beaucoup, beaucoup de coriandre”. Pour ceux qui veulent se lancer dans la préparation des chilaquiles (et vous ne serez pas déçus) par ici.
Toute l’équipe espère que cet article vous a mis l’eau à la bouche, et que maintenant, comme nous, vous n’avez qu’une envie : passer aux fourneaux !
On voit souhaite de très belles expériences culinaires ;)
Ces articles pourraient également vous intéresser :